JOURNÉE EUZHAN PALCY 
Parce que la lutte contre la vie chère n’est qu’une énième facette coloniale de la France envers ses “outre-mers”, et parce qu’on est lassé·es de voir des films grand public stigmatisants et/ou exotisants sur les Antilles, il était important pour nous de rendre compte de l’âme et du vécu même de ces territoires. Bien loin des plages de sable fin et du doudouisme, cette fois-ci, place à l’histoire méconnue des Antilles, qui pourtant fait bien partie de l’histoire française, n’en déplaise aux révisionnistes.
L’an dernier, c’était Frantz Fanon qui était à l’honneur lors d’une journée spécialement dédiée à lui et à son œuvre. Cette année, c’est à Euzhan Palcy que nous voulons dédiée une journée entière, avec la diffusion de trois de ses films, toujours plus engagés les uns des autres. Pour une vision politique du cinéma et une représentation juste des personnes ultra-marin·es à l’écran. Pour que ces films soient découverts et même redécouverts. Pour que la mémoire des Antilles soit entendue, respectée, et réparée. ~ Élisa Hubbel, programmatrice du DFF
~ à 11h
SIMÉON
de Euzhan Palcy
1992 ~ Martinique ~ 1h55
Dans un petit village des Antilles, Siméon, professeur de musique et Isidore, son disciple étoile, mécanicien par nécessité et guitariste par passion, partageait la même ambition, un rêve impossible — mettre leur île sur la carte musicale du monde avec Musique zouk. Orélie, la fille d’Isidore, âgée de dix ans, l’aide dans ses démarches en ramenant Siméon à la vie, après que l’amateur de rhum ivre soit tombé de sa cabane dans les arbres essayant de se rapprocher de la pleine lune.
~ programmation Spiritualités
~ projection suivie d’une discussion avec Samora Curier du Mwakast
~ à 14h
PARCOURS DE DISSIDENTS
de Euzhan Palcy
2006 ~ France ~ 1h28
1940… Les îles françaises des Caraïbes sont dirigées d’une main de fer par l’amiral Robert, qui applique avec vigueur la politique collaborationniste du maréchal Pétain. Le message radio du général de Gaulle depuis Londres, le 18 juin 1940, exhortant les Français à résister, réveille la conscience de ceux pour qui Vichy est synonyme d’esclavage. Ainsi, des milliers de jeunes Martiniquais et Guadeloupéens choisissent de rejoindre le général, symbole de la liberté, qu’ils surnommaient secrètement « général Micro ». Oubliés par l’histoire, le temps est enfin venu pour les survivant·es courageux·ses et une aventure périlleuse pour raconter leur histoire au monde.
~ programmation Résistances
~ projection suivie d’une discussion avec l’historien Amzat Boukari-Yabara
~ à 17h
AIMÉ CÉSAIRE, UNE VOIX POUR L’HISTOIRE
de Euzhan Palcy
1994 ~ France ~ 52 min
Dans la troisième partie de cette série documentaire, La force de regarder demain, Césaire répond aux déceptions du monde postcolonial. Ses pièces La tragédie du roi Christophe (sur la révolution haïtienne) et Une saison au Congo (sur Patrice Lumumba) furent parmi les premières à mettre en garde contre les dangers du néocolonialisme. L’anthropologue français Edgar Morin, le biographe Roger Toumson, l’auteur brésilien Jorge Amado, la romancière antillaise Maryse Condé et l’écrivaine américaine Maya Angelou témoignent du rôle central de Césaire comme « ancêtre fondateur » de l’épanouissement actuel de la littérature de la diaspora.
~ programmation Héritages (Hommage à Aimé Césaire)
Billetterie à venir
Tarif plein 9,50 / Réduit 7,50 / Tarif 3 séances 21euros